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Jim Thompson Art center

Nouveau projet de bâtiment du Musée de Jim Thompson

A l’occasion du lancement du « nouveau projet de Bâtiment du Musée de Jim Thompson », à Bangkok, Déco Sud rend hommage à l’Américain légendaire de Thaïlande, surnommé aussi « The Thaï Silk King », qui relança le tissage de la soie au Royaume du Siam dans les années 50-60.

En effet, j’avais eu l’occasion de découvrir la société Jim Thompson lors de mes trois années en Thaïlande. Ce qui fut à l’époque une de mes sources d’inspiration.

D’après le communiqué de Presse de la Fondation James H.W Thompson :

Le musée de la maison Jim Thompson a ouvert ses portes en 1959 et accueille plus de 300 000 visiteurs chaque année. En 2003, la fondation a créé le Jim Thompson’s Art Center pour nourrir des activités artistiques afin d’y organiser des séminaires, des ateliers et des évènements spéciaux.

Très prochainement, le nouveau Bâtiment de 300m2 desservira la communauté locale en fournissant un jardin public sur le toit, deux espaces de galerie d’art, un auditorium, un centre de recherche, la bibliothèque de William Warren sera délocalisée, des bureaux ainsi qu’un parking couvert.


Composition par Déco Sud : la maison de Jim Thompson à Bangkok et publicités sur ses soieries.

Si vous ne connaissez pas la vie et le parcours de Jim Thompson, voici un résumé de sa biographie.


Biographie de Jim Thompson

Rien dans les débuts de l’histoire de Jim Thomson ne suggérait qu’il trouverait la gloire et le contentement dans un cadre aussi exotique que le Royaume du Siam.

Né à Greenville le 21 mars 1906, il a fait ses études à Princeton puis plus tard à l’université de Pennsylvanie. Il a travaillé comme architecte à New York jusqu’au début de la 2ème guerre mondiale. Pendant la guerre il est devenu officier des renseignements militaires attaché à l’OSS, et c’est à ce titre qu’il est venu en Asie dans le cadre d’un groupe prévu de parachuter en Thaïlande. Après avoir quitté les services, et lorsque le Japon s’est rendu en Août 1945, il décida d’y retourner de manière permanente, deux jours seulement après les hostilités.

La beauté du pays et de ses habitants l’ont immédiatement séduit. Il décida d’y construire une maison. Puis après avoir travaillé pendant environ un an sur le projet de restauration de l’ancien Hôtel « L’oriental », son intérêt s’est tourné vers des possibilités commerciales, s’intéressant de près à l’artisanat local, et plus particulièrement au tissage de la soie. Convaincu que la beauté et la qualité du matériau aurait un attrait en dehors de la Thaïlande, Jim Thompson a assemblé une petite collection et l’a présentée à des amis à N.Y. La réponse a été suffisamment enthousiaste pour qu’il revienne à Bangkok, avec un groupe d’actionnaires afin d’ouvrir une société appelé : The Thaï Silk Company. C’est ainsi qu’il s’est consacré à la relance du tissage de la soie, une industrie artisanale qui a été longtemps négligée. Très doué en tant que designer et designer textile, il a largement contribué à la croissance de l’industrie et à la reconnaissance mondiale de la soie thaïlandaise.

L’entreprise ne fut en aucun cas un succès du jour au lendemain. Il eut des problèmes techniques à surmonter, l’introduction de colorants résistants aux couleurs par exemple, mais la confiance et l’engagement de Jim Thompson ont attiré plus de tisserands et de plus en plus de clients. Un tournant majeur a été la décision d’utiliser la soie thaïlandaise pour les costumes et à la fois sur scène et dans la version cinématographique. Les créateurs de mode et les décorateurs d’intérieur ont été également attirés par le tissu chatoyant, et les exportations ainsi que les ventes locales ont commencé à se développer. Dans les années 60 il y avait plus d’une centaine d’autres entreprises de soie en Thaïlande, donnant du travail à des milliers de thaïlandais, et la soie était peut être devenue le produit unique et le plus célèbre du pays.

Dans le même temps, Jim Thompson s’intéressait de plus en plus à l’Art de l’Asie du Sud Est et à l’architecture thaïe. C’est ainsi qu’il construisit sa célèbre résidence. Il a gagné en renommée grâce à la construction de cette maison combinant six bâtiments en teck, qui représentaient la meilleure architecture traditionnelle thaïlandaise. La maison a été élevée d’un étage au-dessus du sol, une précaution locale pratique pour éviter les inondations pendant la saison des pluies ; et les tuiles ont été cuites à Ayudhya en utilisant un design ancien mais rarement utilisé aujourd’hui. Les murs de la maison étaient de couleur rouge traditionnellement.

La maison et la collection d’art sont rapidement devenues un tel point d’intérêt qu’il avait décidé d’ouvrir sa maison au public, avec les bénéfices reversés à des œuvres caritatives thaïlandaises, et des projets visant à la préservation du riche patrimoine culturel de la Thaïlande.

Le 27 mars 1967, il se rendit avec des amis en Malaisie, pour y passer un peu de temps libre, il disparut à ce moment -là. Pas un seul indice valable ne s’est révélé dans les années qui ont suivi sa disparition, sur ce qui aurait pu arriver, laissant derrière lui de grandes interrogations et un immense mystère. Sa célèbre maison marquera durablement sa capacité créative, sa passion pour les arts, et son amour profond qu’il portait à la Thaïlande.

En 1976, le tribunal thaïlandais a reçu la permission des Ministères du Royaume de Thaïlande de créer légalement la fondation Jim Thompson. La fondation s’est engagée à préserver le riche patrimoine artistique et culturel du pays. Elle soutient une grande variété de projets de recherche, de publications et de séminaires dans la poursuite de son objectif.

Source : William Warren, « The Jim Thompson House »,
journaliste et auteur américain.

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